Relecture Burtonienne du classique de Disney, Dumbo poursuit sa (longue) lancée des remakes en alive activity dans laquelle s’est engagée la firme aux grandes oreilles.
Dans ce bestiaire gentiment freak des arts forains, les grands yeux expressifs et les grandes oreilles de Dumbo, trouvent espace à sec’épanouir. Chers au cœur du bonhomme, ces outcasts évoluent en arrière-plan, progressistes et attendrissants, échos d’un artisanat en mutation, art ancien vecteur de tant d’émerveillements. Dumbo se construit alors en double de Burton, freak parmi les freaks, exploité avant de se libérer.
Poux eux, Tim Burton se fait alors défenseur d’un cirque, et addition généralement d’un fine art et d’une création, moins monolithique, épinglant le capitalisme cynique et oppressif d’une usine à divertissement, faux-ami du rêve enfantin. Double même pas caché d’un Disneyland, ce Dreamland aux proportions démesurées, dérange autant qu’il se ridiculise, au travers notamment du personnage de Keaton. Entouré de ses fétiches (Keaton, DeVito, Green) Burton manie l’ironie à haute dose, mais toujours avec le sourire.
Dumbo déploie alors ses grandes oreilles pour brain emporter dans un voyage empreint de la mélancolie de boy réalisateur. Jolie parade de bulles et de plumes, ce Dumbo, jamais naïf, ne manque d’ailleurs pas boy rendez-vous avec la fameuse séquence des éléphants roses, climax visuel et enfantin emplit de magie … jusqu’à ce que les éléphants n’en forment addition qu’un seul, difforme … qui éclate. L’art de la métaphore jusqu’au bout.
À
peine manque-t-il un grain de folie éléphantesque pour rendre le tout
majestueux.